Appareils auditifs et dépendance : pourquoi ça coince ?

Appareils auditifs et dépendance : pourquoi ça coince ?

En théorie, l’appareil auditif est la solution de référence pour corriger une perte auditive. En pratique, dès qu’une personne devient dépendante (troubles cognitifs, motricité limitée, besoin d’aide pour les gestes du quotidien), l’appareillage classique devient souvent difficile, voire impossible à utiliser au quotidien.

Résultat : de nombreux appareils auditifs restent dans un tiroir, pendant que la personne âgée continue à ne pas entendre… alors même que son entourage et les équipes soignantes font de leur mieux. C’est précisément dans ces situations qu’une solution alternative, simple et directement utilisable par les proches ou les soignants, comme l’assistant d’écoute Spokeo, peut faire la différence.

Dans cet article, nous allons expliquer pourquoi les appareils auditifs restent indispensables pour les personnes autonomes, mais montrent leurs limites chez les personnes dépendantes, et présenter les options complémentaires qui existent pour rétablir la communication.

Les appareils auditifs : une solution de référence… pour les personnes autonomes

Un dispositif médical très efficace dans de bonnes conditions

Les prothèses auditives sont des dispositifs médicaux sophistiqués, réglés finement par un audioprothésiste à partir d’un audiogramme. Elles restent la meilleure solution pour une personne qui :

  • peut se déplacer en consultation ORL et chez l’audioprothésiste ;
  • comprend le principe de l’appareillage et adhère au projet ;
  • est en mesure de mettre, retirer, charger ou changer les piles de ses appareils ;
  • peut signaler si quelque chose ne va pas (douleurs, gêne, sifflements…) pour ajuster les réglages.

Dans ces conditions, l’appareillage est souvent très bénéfique, et il doit rester la première option à envisager lorsqu’un parcours de soins complet est possible.

Un parcours de soins structuré… mais exigeant

Pour arriver à un appareillage efficace, plusieurs étapes sont nécessaires :

  • consultation médicale (médecin généraliste, puis ORL) ;
  • réalisation d’un bilan audiométrique ;
  • essai de différents modèles d’appareils auditifs ;
  • plusieurs rendez-vous de réglages et de suivi sur plusieurs semaines ou mois.

Pour une personne autonome, ce parcours est réaliste. Pour une personne très âgée, fatigable, vivant en EHPAD ou fortement dépendante, chaque étape peut devenir un obstacle, et l’usage au quotidien se complique vite.

Quand la dépendance rend l’appareil auditif difficile à utiliser

Des gestes fins, trop complexes pour certaines personnes

Même bien réglé, un appareil auditif demande des gestes précis qui deviennent difficiles quand la personne est très âgée, tremble, a de l’arthrose ou une mobilité réduite des mains. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les EHPAD rappellent que la manipulation de dispositifs auditifs fait partie des tâches les plus complexes pour les résidents dépendants, en raison de la finesse des gestes nécessaires.

  • attraper un appareil minuscule et l’orienter correctement vers le conduit auditif ;
  • positionner un embout intra-auriculaire sans se faire mal ;
  • ouvrir un logement de pile, changer une pile ou charger un appareil rechargeable ;
  • gérer les boutons de volume ou une application mobile.

Pour une personne dépendante, ces gestes sont souvent impossibles à réaliser seule. Il faut alors qu’un proche ou un soignant prenne le relais, parfois plusieurs fois par jour.

Troubles cognitifs, confusion, refus de l’appareillage

Les troubles cognitifs (Alzheimer, désorientation, démences) compliquent encore davantage l’usage d’un appareil auditif. La HAS souligne que les résidents présentant des déficiences sensorielles et cognitives montrent fréquemment des comportements de retrait, refus ou retrait spontané de l’appareil, même lorsqu’il est bien réglé ( source HAS).

La personne retire l’appareil, l’égare, le range dans un mouchoir ou le jette sans s’en rendre compte. Pour les soignants, maintenir un appareillage dans ces conditions devient très difficile, malgré les bonnes intentions.

Manque de temps pour les équipes en EHPAD et à domicile

En établissement, le temps disponible par professionnel est limité. Selon la Fondation pour l’Audition, la prise en charge des troubles auditifs en EHPAD nécessite un accompagnement régulier pour vérifier l’état des appareils, les nettoyer, gérer les piles et surveiller leur utilisation — des actions difficiles à intégrer dans un planning déjà très chargé.

Résultat : même avec un bon appareillage, son usage quotidien devient très aléatoire chez les personnes dépendantes.

Les conséquences d’un appareillage inadapté chez la personne dépendante

Isolement, incompréhensions et fatigue pour tout le monde

Lorsque la personne dépendante n’entend pas correctement, malgré la possession d’appareils auditifs, les échanges deviennent très difficiles. La Fondation pour l’Audition rappelle que les troubles auditifs non compensés en EHPAD entraînent une réduction des interactions sociales, une incompréhension croissante et un sentiment d’isolement important.

  • la personne âgée répond à côté, se replie, semble absente ;
  • les proches et les soignants doivent répéter sans cesse ;
  • les discussions se réduisent à des messages basiques, appauvrissant le lien humain.

À long terme, cet isolement auditif accentue le déclin cognitif et la perte de repères. La CNSA rappelle que l’absence d’accès à une communication claire entraîne stress, anxiété et retrait social chez les personnes malentendantes.

Risques en situation de soin ou d’urgence

Ne pas entendre correctement pendant un soin, une consultation médicale ou une situation d’urgence est un véritable facteur de risque. Une personne dépendante qui ne comprend pas les consignes peut avoir peur, s’agiter, refuser un geste médical ou ne pas signaler une douleur importante.

Les recommandations de la HAS sur la prise en charge des déficiences sensorielles rappellent que la communication adaptée est essentielle pour garantir la sécurité lors des examens, des interventions ou des changements de traitement. Sans un dispositif simple permettant de comprendre, les risques d’erreurs ou de tensions augmentent fortement.

Quelles alternatives pour mieux communiquer avec une personne dépendante ?

Face à ces difficultés, il ne s’agit pas d’opposer appareils auditifs et autres solutions, mais de compléter la palette d’outils disponibles pour les personnes dépendantes.

Adapter d’abord les attitudes de communication

Avant même de parler dispositifs, quelques bonnes pratiques simples peuvent changer beaucoup de choses :

  • se placer en face de la personne, à hauteur de regard ;
  • parler lentement, distinctement, avec des phrases courtes ;
  • réduire le bruit de fond (télévision, radio, portes ouvertes) ;
  • utiliser des gestes, des expressions du visage, des supports visuels.

Ces ajustements sont utiles avec ou sans appareil auditif, et particulièrement précieux lorsque la personne est très dépendante.

Utiliser un assistant d’écoute pour les situations clés

Pour les personnes qui ne peuvent plus gérer un appareil auditif au quotidien, il existe des assistants d’écoute pensés pour simplifier au maximum l’accès à la parole de l’interlocuteur. Le principe : au lieu d’équiper durablement la personne, on améliore ponctuellement la conversation dans les moments qui comptent le plus (consultation médicale, repas, visite de proches, toilette, animation…).

L’assistant d’écoute Spokeo a par exemple été conçu spécifiquement pour les personnes âgées ou dépendantes :

  • un casque sans fil à bi-conduction (aérienne + osseuse) qui contourne les obstacles dans le conduit auditif (bouchons de cérumen, déformations, etc.) ;
  • un micro déporté (Smart Mic) que porte la personne qui parle (soignant, médecin, proche) et qui capte principalement sa voix ;
  • une mise en route très simple, sans réglages complexes ni applications ;
  • une utilisation possible à la maison, en EHPAD ou en consultation médicale.

L’intérêt pour une personne dépendante : ce ne sont plus ses capacités motrices ou cognitives qui conditionnent l’efficacité de la solution, mais l’organisation de l’entourage. Ce sont les proches ou les équipes qui prennent en charge la mise en place, le casque ne nécessitant pas de gestes fins à l’intérieur de l’oreille.

Pour aller plus loin sur l’organisation en établissement, vous pouvez consulter notre article dédié : Aide auditive en EHPAD : comment mieux accompagner les résidents malentendants.

Appareil auditif ou assistant d’écoute : comment choisir pour une personne dépendante ?

Dans l’idéal, le choix ne se fait pas “l’un contre l’autre”, mais en fonction de la réalité de la vie quotidienne de la personne.

Quand l’appareil auditif reste la bonne option

L’appareillage audioprothétique reste à privilégier quand la personne :

  • peut suivre un parcours de soins complet (ORL + audioprothésiste) ;
  • comprend l’intérêt de l’équipement et accepte de le porter ;
  • a encore une certaine autonomie dans les gestes du quotidien ;
  • dispose d’un entourage (famille, soignants) capable d’aider un minimum.

Dans ces cas, l’appareil auditif, correctement réglé et suivi, reste la solution la plus adaptée, notamment pour les pertes auditives importantes.

Quand privilégier une solution comme Spokeo ?

Une solution d’assistant d’écoute comme Spokeo devient particulièrement pertinente lorsque :

  • la personne est très dépendante (GIR élevé, troubles cognitifs importants) ;
  • elle ne tolère pas l’appareil auditif ou le retire systématiquement ;
  • les équipes n’ont pas le temps de gérer des appareils complexes ;
  • les enjeux principaux sont la compréhension des consignes et la qualité de la relation au quotidien.

Dans ces situations, un assistant d’écoute simple, sans réglages compliqués, que l’on met en place ponctuellement pour une visite, une consultation ou un moment de vie sociale, peut apporter un gain immédiat sans alourdir le quotidien.

Pour découvrir concrètement le fonctionnement de Spokeo, vous pouvez consulter la page produit : Coffret Spokeo – Assistant d’écoute nouvelle génération.

FAQ : appareils auditifs et personnes dépendantes

Ma mère en EHPAD n’utilise plus ses appareils auditifs, que faire ?

La première étape est d’en parler avec l’équipe soignante et, si possible, avec l’audioprothésiste qui a appareillé votre mère. L’objectif est de comprendre ce qui bloque : gêne physique, douleurs, incompréhension, troubles cognitifs, refus, gestes trop complexes…

Si malgré les ajustements, les appareils restent peu ou pas utilisés, il peut être pertinent de réfléchir à une solution complémentaire, comme un assistant d’écoute simple à mettre en place pour les moments importants (visites, consultations, animations). Un dispositif comme Spokeo permet, par exemple, de concentrer l’effort sur les temps d’échange où la compréhension est essentielle.

Un assistant d’écoute remplace-t-il l’appareil auditif ?

Non. Un assistant d’écoute n’est pas un dispositif médical au sens des prothèses auditives. Il ne remplace pas un appareillage personnalisé quand celui-ci est possible, toléré et bien suivi.

En revanche, pour les personnes qui ne peuvent pas bénéficier pleinement d’un appareillage (dépendance, troubles cognitifs, refus, difficultés de manipulation), l’assistant d’écoute peut être une alternative concrète pour améliorer la compréhension lors des échanges du quotidien.

Comment savoir si Spokeo peut aider une personne dépendante ?

Spokeo a été pensé pour les personnes qui :

  • entendent encore la voix quand on parle très près de l’oreille, mais n’entendent pas à distance ;
  • ne supportent plus ou n’utilisent plus leurs appareils auditifs ;
  • ont besoin d’aide pour tous les gestes du quotidien ;
  • vivent à domicile ou en établissement (EHPAD, résidence autonomie…).

Si vous vous reconnaissez dans cette situation, vous pouvez en parler avec l’équipe soignante ou tester le dispositif dans les conditions réelles du quotidien. Pour plus d’informations, consultez notre FAQ Spokeo ou contactez-nous via le formulaire du site.

À retenir

  • Les appareils auditifs restent la solution de référence pour les personnes suffisamment autonomes pour suivre un parcours de soins et gérer leurs appareils au quotidien.
  • Chez les personnes dépendantes (troubles cognitifs, motricité limitée, grande fatigabilité), l’appareillage classique devient souvent difficile à utiliser de façon fiable.
  • Refus de port, pertes, manque de temps des équipes : le résultat, c’est souvent une mauvaise compréhension malgré l’investissement réalisé.
  • Avant de changer de dispositif, il est essentiel d’adapter les attitudes de communication : se placer en face, parler lentement, réduire le bruit de fond, utiliser des gestes.
  • Les assistants d’écoute comme Spokeo offrent une alternative simple pour les personnes dépendantes, en améliorant la compréhension lors des moments clés (consultations, visites, soins).
  • Le bon choix n’est pas “appareil auditif ou rien”, mais une combinaison de solutions adaptée au niveau d’autonomie réel et au contexte de vie (domicile, EHPAD, hôpital).

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